C’est au IXe siècle, dans la ville portuaire de Quanzhou, en Chine, qu’est né le satin.

Pensé pour mettre en valeur la soie, ce tissage lisse et brillant est réservé aux vêtements impériaux, à la noblesse, à la route de la soie.

Il voyage jusqu’en Perse, puis en Europe, où il devient synonyme de luxe.

Contrairement à ce que l’on croit aujourd’hui, le satin n’est pas une matière textile, mais une manière de tisser.

Il se distingue par des fils flottants qui captent la lumière, créant cette texture lisse, presque liquide.

Historiquement, ce tissage était réservé à la soie, car aucune autre matière n’égale sa finesse, sa douceur, sa noblesse.

Appliqué à la soie, le satin devenait un art.

À l’ère industrielle, on cherche à imiter le luxe sans en payer le prix.

Le tissage satin est alors appliqué à des fibres synthétiques : polyester, nylon, viscose…

C’est le début d’une confusion entretenue.

Le mot “satin” devient un prétexte marketing pour vendre du plastique brillant.

L’élégance devient illusion. La soie disparaît. Le mot reste.

Aujourd’hui, le marché est saturé de “satin polyester”, souvent vendu sans mention claire de sa matière réelle.

L’illusion est volontaire : brillant = luxe, pensent-ils.

Mais ces imitations étouffent la peau, abîment les cheveux, surchauffent le corps.

Le vrai satin, celui tissé en soie, est doux, respirant, hypoallergénique.

Toucher la différence, c’est comprendre.

Chez nous, le satin redevient ce qu’il était à l’origine :

un tissage noble, réalisé à la main, dans la plus pure soie de mûrier.

Nous nous approvisionnons à Suzhou, berceau millénaire du tissage de soie,

où cet art d’exception est perpétué avec exigence.

Aucun polyester. Aucune illusion.

Seulement un textile authentique, respirant, doux, hypoallergénique,

pensé pour la peau, les cheveux, et le sommeil.

Un retour à la vérité.

Un geste de soin.

Un luxe sincère.